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le blog de GDM

6 février 2008

Le CR des 65 km d'aventure nature en nocturne par Jean-Marc

http://www.raid-normand.com/

untitledCette 8ème HIVERNALE de nuit (du 2- au 3 février 08, en Seine-Maritime) restera dans les annales avec son dénivelé proche de 1700 mètres D+ pour le 65 km et 1400 mètres pour le 45 km ce qui corrobore avec les 24 équipes qui ont abandonné et les 14 équipes hors classement. 120 concurrents sur 604 au départ ont abdiqué, plus du double qu'en 2007.

le récit succinct de Jean-Marc Charles 100_7680pour qui c'était le premier raid du genre :

"Amateur de courses sur route (seulement sur bitume), je n'avais aucune expérience de RAID de CO de courir en forêt, en nocturne, à 4 en auto-suffisance, jamais couru plus de 42km195, le tout à -3°C.
Bref, je ne savais pas à quoi  m 'attendre sur ce genre d ' épreuve, mon inscription était due à la sollicitation d 'un coureur, je rentrais dans le team par la force des choses sans qu' ils ne mettent beaucoup de temps à me convaincre.
Notre équipe n' avait aucune expérience dans ce genre d ' épreuve et je REMERCIE encore les coureurs que l' on a côtoyés avant le départ et qui nous ont initiés à la prise d ' azimuts... ( ou nous y serions encore..)
Départ euphorique, les 1ères balises se pointent facilement, les 1ers dénivelés nous laissent imaginer la suite des

« festivités » et tous les repères de coureurs sur route sont à jeter ... Allez plus que 55 km...
1ere CO et première erreur de débutant, on laisse notre carte à un bénévole alors que celle-ci devait nous servir pour la seconde moitié de course.
3 heures de course , un équipier a un coup de moins bien, on ralentit , on s 'alimente, on boit....
2eme erreur de débutants, nous n' avions pas tracé toutes les balises au départ, donc gros moment de flottement qui va durer 30mn et qui entamera le moral des troupes... On arrive au seul ravito bien fatigués, les jambes lourdes, une motivation untitled1décroissante et un froid glacial, on me dit -3°C...
C' est pas grave , on va se restaurer au ravito, remplir les camel back... ERREUR, pas d ' eau froide: AUTO-SUFFISANCE, juste un peu ??? NON.
3 gobelets de café que l 'on avait, on retrace nos azimuts pour la seconde partie qui nous paraitra moins difficile malgré la fatigue, le manque d ' eau, d ' autres erreurs vont se succéder bien sûr...( orientation, impossibilité de trouver une balise...)
Nous arrivons finalement à 11h dimanche matin après 12h30 de course avec un pointeur ( oui maintenant je connais quelques termes spécifiques...) pris de maux de ventre terribles, et l ' equipe un peu attaquée, nous n' avons pas le temps de faire la dernière CO et prenons 2h30 de pénalités, c'est pas grave...
RESULTAT: 32eme, nous sommes arrivés heureux, avec le sourire, conscients d'avoir partagé des moments privilégiés ensemble, d 'avoir appris plein de choses     (aussi sur le plan humain) et déjà une envie de s' engager pour une autre aventure.
Et je vais très certainement prévoir plus de courses nature dans mes prochaines saisons

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22 octobre 2007

Encore 200 m d'efforts... Johnny nous raconte son marathon de Dunkerque

P1000991Encore 200 m d'efforts ! pour terminer ce marathon de Dunkerque, support du championnat de France 2007, nous sommes le 14 octobre  2007.

 

Voilà ! cette fameuse ligne blanche est franchie, une émotion de joie m'envahit lorsque la dernière sonnerie de la puce retentit, je viens de battre

mon record sur marathon en 2 h 29  41.flamme_olympique_284Un sentiment de satisfaction m'envahit.

Mes premiers remerciements iront bien entendu à Véro ma femme, emot150

toujours présente pour les encouragements, pour le  temps qu'elle consacre, pour le courage,  la force  qu'elle m'apporte dans mes moments de doute302

Merci à tous, à mes enfants, ma famille, mes amis.

Un grand merci à toi Charlie, P1010015un entraîneur d' exception, la seule personne qui a su viser dans le mille lors de cette préparation de huit semaines.Une longue histoire d'hommes et d'amitié vient de commencer. Je sais qu'il reste encore beaucoup de travail et je ferai de mon mieux pour poursuivre ces progrès.

Il est 9 h 30, le starter du départ m'informe que la course démarre, je suis parti avec un mental de  fer, gonflé à bloc, envie de courir, le moment est intense, j'ai dans l'esprit que j'ai un potentiel à exploiter, et l'amorce du premier kilomètre s'annonce au mieux :  3 '30  18_3_5.

Nous sommes un groupe de 10 coureurs et j' aperçois parmi eux un maillot, une allure connue, c'est notre cher André Sicot. Me voilà en compagnie d'un très bon chef de file 14_79.

Déjà le 5ème KM pointe le bout de son nez, et nous venons de terminer cette grande ligne droite qui longe les plages de Dunkerque :  17 '10, satisfaisant.

C'est le 1er ravitaillement, et je sais qu'il est aussi important que les autres et qu'il ne faut pas le négliger : je ne bois que 2 grosses gorgées d'eau car ce liquide est très froid à cette heure matinale smiley_788puis j'avale un gel. 

Au 7ème KM, le groupe de dix s'est effiloché pour ne rester qu'à 4.

Dédé est toujours avec moi, le rythme est soutenu et l'un des coureurs nous annonce son objectif : 2 h 25 !

Je regarde rapidement mon chrono et nous passons déjà le 10  en 34 ' 15, c'est un peu rapide mais rassurant, car à ce moment précis je ressens une aisance respiratoire et des jambes légères. Je me freine pour ne pas aller plus vite. Les kilomètres passent à très grande vitesse, je ne ressens aucune sensation de fatigue.

Le groupe s'entend à merveille, nous nous relayons chacun notre tour.

Au 15ème KM nous passons sur des bases de 51 ' 20, le ravitaillement 510se déroule au mieux pour moi, mais mon compagnon de Mélesse rate sa bouteille d'eau, je lui propose de partager avec moi mes "provisions d'eau", ce qu'il accepte avec beaucoup de remerciements.

Le temps et les KM défilent, nous approchons déjà le semi, nous ne sommes plus que 3 dans ce groupe, car l'un d'entre eux a décidé de pousser une accélération.

Je préfère rester sur cette allure, toujours avec Dédé, car mon objectif est toujours de 2 h 30, et je sais qu'il me faut garder de la force pour finir.

Nous franchissons le semi, et j'aperçois 1 h 12' 47, sur le chrono officiel, je n'en reviens pas, je sens que c'est un bon jour. bart007Les jambes sont fluides et j'ai encore une bonne aisance respiratoire. après un très grand relais donné par mon compagnon de course, je décide d'imposer mon rythme bien à moi, au 27eme KM nous rattrapons l'échappé du 15ème, ce coureur qui visait 2 h 25, je sais que pour lui, le temps qu'il  espérait devient impossible à réaliser, je l'observe, il grimace, il souffre, et souvent il pointe ses mains derrière ses jambes avec son éponge,

quelques mètres plus loin, il craque.div002

Nous passons au 30eme KM, en 1 h 45' 20 '', mon organisme commence à fatiguer : les foulées sont un peu plus marquées et le souffle plus court. Au ravitaillement, je bois la quasi totalité de la bouteille d'eau avec un gel.

André prend possession d'une bouteille préparée à l'avance, au vu de la couleur du mélange, j'imagine qu'il s'agit d'un mélange d'oranges pressées, d'eau, et de miel. C'est ce que prenait Christian Delerue, lors des marathons.

D' ailleurs il m'en propose, mais je refuse, car je ne suis pas habitué, et je ne veux pas anéantir mon début de performance, peut-être une autre fois j'essaierai sur une autre course...

Au 32ème, je prends ,sur conseil de Charlie, une dose d'arnica, afin d'éviter les crampes, qui apparaissent fréquemment chez moi, vers le 34em km.

Dédé ne prend plus le relais, j'entends son souffle devenu difficile, et je décide de poursuivre seul l'aventure.

Le 34ème est passé en 2 h 01, je sens que mon organisme faiblit, mes mouvements deviennent plus difficiles, mais je ne souffre pas.

Au 35ème j'aperçois au loin, un coureur plus rapide, animaux_215je le prends en point de mire mais finalement je ne le rattraperai jamais. Il est devenu le temps d'une course un support à mon allure une sorte de motivation.

J'arrive au 38ème Km, et là les choses se compliquent, le souffle est court, les jambes deviennent très lourdes, dans ma tête je commence à me raisonner chat_7(dans le sens : me donner une raison positive pour avancer), alors je n'écoute pas ce corps qui me demande d'arrêter mais je pense aux amis, à ma femme qui m'attend plus loin, aux heures d' entraînement, je relativise la douleur, j'en ai vu d'autre sur le bitume de mes entrainements, les conseils de Charlie me reviennent en mémoire.

Au 40ème, la joie se lit sur mon visagesmileyvero29, je sais que je suis dans mes temps, le mental est au beau fixe, je sens des ailes venir remplacer mes jambes, car je finis mes 2 derniers km, en 3'30. Je prends même le temps d'envoyer un baiser à Véro He016qui se tient à 200 mètres de l'arrivée....

15 septembre 2007

Pascal BELE à l’ultra trail du Mont Blanc

             Bele_enfant    Pascal Bélé, 30 ans, de St-Brice-en-Coglès, fait partie de GDM, depuis 2 ans, et

                                                   il vient d’effectuer brillamment en 36 h (463è) l’ultra trail North face du Mont Blanc,

remporté par l’Italien  Olmo en 21 h., (fin août).

GDM : Pascal, quelle est ta carrière en course à pied ?

Pascal : Jeune, j’ai fait du basket et de la course à pied seulement après l’armée, il y a 7 ans. Mes temps : 38’20 sur 10 km, 1h24’ sur semi, 3h08’ sur marathon. J’ai fait 8 marathons dont 3 fois Le Mont et Paris.

GDM : pourquoi te lancer dans une telle épreuve, aussi difficile, rappelons-le de 163 km avec 8900m de dénivelé, qui en fait le trail le plus dur d'Europe ?

P. : je voulais dépasser le seul marathon, voir autre chose, mais je ne partais pas totalement dans l’inconnu quand même, car les organisateurs vous obligent à avoir fait avant, soit un 80 km, soit un 2 fois 50 km. J’avais donc effectué l’année précédente les Templiers dans l’Aveyron sur 70 km et le trail de Guerlédan sur 50. Aux Templiers, j’ai fini 190è sur 2500 en 8h30 ; j’ai vu que je n’étais pas ridicule, ce qui m’a conforté dans mon choix. Fallait juste choisir la distance : le 86 ou le 163 km.

GDM : tu n’y es pas allé seul ?

P. : j’étais là-bas en famille, avec un autre copain de GDM, Jérôme Guyot qui s’est également aligné mais il a dû abandonner en route. Nous avons été rejoints par Franck Simon de GDM également, qui ne pouvait s’engager que sur le 86, qu’il a d’ailleurs fort bien terminé, bien que blessé (entorse cheville). Nous sommes restés 15 jours en vacances, avant et après la course.

GDM : tu as fait une préparation spécifique ?

P. j’ai fait pas mal de courses sous maillot GDM toute l’année, surtout en veillant à ne pas me blesser, des distances longues et pour les côtes, l’escalade des marches du Mont Saint Michel en slalomant autour des Japonais qui nous prenaient en photo ! Il faut aussi très bien préparer la logistique : chaussures, vêtements de change, alimentation, il ne faut rien laisser au hasard, un peu comme sur marathon mais en pire. C’est sûr que l’expérience joue pour beaucoup.

GDM : comment ça se passe là-bas ?

P. : c’est très bien organisé, tu laisses 2 sacs aux 2 gros ravitaillements avec tous tes changes car en partant à 18h30, tu transpires beaucoup sur les 3 premières heures. Par exemple, tu dois changer 4 fois de paires de chaussettes sur la course. Quand la nuit arrive, nous sommes, ne l’oublions pas, en montagne, le froid te tombe dessus dès que le soleil disparaît derrière les sommets.

GDM : tu avances dans le noir ?

P. : lampe frontale et bâtons, tu suis le mouvement. Les 8 premiers km se font sur le plat et puis tout à coup tu montes, tu descends, plus jamais de plat ni de répit. Je suis parti piano, Sabrina, mon épouse, suivait tout sur internet et on communiquait par sms emoticone_msn_cellulaire_discutecar le téléphone portable est obligatoire. J’avais donc à la fois mon classement sur les 2300 coureurs, et je gérais personnellement non pas au cardio, mais aux calories dépensées. Cette première nuit, j’étais bien malgré le froid qui arrivait, plus haut, on a commencé à voir la neige, là ça fait tout drôle !

GDM : au matin, tu devais en avoir plein les « bottes » ? Bele_anorak

P. : dans le noir, tu ne te poses pas trop de questions, tu maintiens ton rythme, tu montes, tu descends, il y a du monde devant, Bele_lointainderrière, des gens un peu partout sur les sentiers, c’est un peu irréel, mais tu es dans ta course. Tant qu’il n’y a pas de blessure, de difficulté, tu avances, tu marches s’il le faut quand c’est dur. On est sur des sentiers de montagne, faut faire gaffe à tout : aux trous, aux racines, aux gros cailloux. Au lever du jour, là c’est magnifique, t’es déjà content d’être arrivé là et ça fait un peu peur aussi car tu sais qu’arrive la grosse journée et que le plus dur est devant toi.

GDM : 1er ravito ?

P. : au 70è km à Gourmayeur. Là, tout est prévu et bien organisé avec kinés, médecins, podologues. J’ai consulté ce dernier car j’avais un ongle qui avait sauté. J’ai pris mon temps pour bien me changer, trois quarts d’heure environ.

GDM : j’en connais qui auraient eu du mal à repartir !...

P. holà, non, non !! je m’étais forgé un gros mental aux Templiers, et puis j’ai vu que je « marchais » bien. J’avais repris 300 places dans les 6 premières heures et après, j’étais toujours autour de 400-450è, ce qui m’enlevait l’angoisse des 10 barrières de passages horaires sous lesquelles tu n’es pas classé. Sauf blessure ou accident, je tenais la cadence. J’ai peu mangé à Gourmayeur préférant les barres que j’avais emportées. De toute façon, on pouvait compléter aux petits ravitos, très bien pourvus en soupe, fruits secs, etc

GDM : des difficultés dans la journée ?

P. il sagit de tenir son rythme en surveillant les places au sms, voir si, inconsciemment, tu ne fléchis pas, car tu n’es pas comme sur marathon avec du plat et des temps de passage qui font office de points de repère. Tu ne réfléchis pas à ça : tu navigues juste à vue de col en col. Le seul objectif c’est la prochaine côte. Les sms des amis t’encouragent aussi.

GDM : le manque de sommeil ? Bele_gros_plan

P. il a commencé à se faire sentir la 2è nuit. Vers minuit, j’ai eu quelques hallucinations, ce qui m’a fait gamberger un peu, parce que tu te dis « ça y est, il y a quelque chose qui lâche, c’est pas les jambes, mais c’est la tête » . Mais bon, je tenais toujours ma cadence, autour de 400è. Le plus dur ce fut là, entre minuit et 6 h du matin avec quand même ta 2è nuit blanche, mais quelque part aussi, tu sais qu’il ne faut surtout pas s’arrêter si près du but, car là tu t’assoies un quart d’heure et tu ne repars pas…

GDM : quand as-tu senti que tu tenais le bon bout ?

P. à 25 km de l’arrivée, j’ai bien vu qu’a part entorse ou chute, j’allais finir. Là plus rien ne peut t’arrêter. Au dernier ravito, il restait 16 km d’à peu près plat avec des racines, des cailloux, mais tu t’en fous, l’euphorie te gagne, tu fais attention, tant pis s’il faut mettre 5 heures pour finir !!

GDM : tu arrives à quelle heure ?

P. au matin, je suis arrivé à Chamonix,  à 7h12, le jour se levait. Le beau, c’est là, dans les 10 derniers km, des frissons, et une sensation bizarre…flamme_olympique_284

GDM : pas comme un premier marathon ?

P. : rien à voir ! l’intensité de la fatigue physique est déjà d’une autre ampleur, mais c’est surtout au moral que ça se joue, que ça se gagne et que tu finis. Au marathon, même s’il y a une certaine angoisse pour le premier, c’est quand même assez balisé par les allures, les copains qui t’accompagnent, l’expérience. Faut le faire, mais tu es en terrain connu : tes bases sur 10 km ou semi peuvent te laisser entrevoir quelque chose. Là, tu es seul, dans l’inconnu. Tu peux partager quelques petites combines d’équipement, mais guère plus. Pour l’alimentation, la physiologie, c’est chacun qui voit, et puis sur le sentier, derrière, personne ne peut t’aider tant c’est différent pour chacun. De toute façon, c’est un événement inoubliable, il y a du monde dans tous les villages, à toute heure du jour et de la nuit.

GDM : difficile de se donner d’autres objectifs maintenant, après avoir fait une des courses les plus dures d'Europe?

P. étant encore jeune pour les courses de grand fond, je laisse passer l’année qui vient pour profiter aussi des courses locales avec les copains de GDM, mais avec Christophe Lebarbey et Franck Simon, on a le projet d’effectuer dans 2 ans le marathon des Sables. Un beau défi qu’on mènera en commun dans la préparation.IMG_6728

12 juin 2007

Après le marathon de Caen

100_7680Ci-dessous, le commentaire de Jean-Marc (Charles) sur son

marathon de la Liberté à Caen le 10 juin

22 mai 2007

les impressions de Mickaël Jeanne après son 1er 100 km le 19 mai 2007

Les impressions de Mickaël Jeanne de retour le 21 mai de son premier 100 kms à Chavagne en Paillers (Vendée). Il s'agissait du championnat de France où il termine 26è en 8 h 15 signant une performance de niveau régionale 1. Il y avait 375 classés sur 6OO au départ ! Le premier, Bretaud a fini en 6 h 53.

Question : Mickaël, quelle mouche t'a piqué pour te décider  cet hiver à t'aligner sur une aussi longue distance ?

Mickaël  : comme tu le sais je me suis gravement blessé à l'abdomen au travail en désossant, une blessure profonde à l'aine, qui m'a fait arrêter un bon moment de courir et un peu gamberger sur tout : la course, les objectifs de saison, etc. Quand j'ai repris j'ai su que Loïc Lebon préparait les championnats de France de 100 kms pour ramener des points FFA pour le club, j'ai eu l'idée de l'accompagner, juste comme ça, pour finir, et pas qu'il aille tout seul aussi loin.

Q. : finalement il est venu, mais il n'a pas couru !

M.J. : ce sont les aléas de la préparation. Il s'est blessé, mais il m'a dit : "je serai encore assez bon pour t'accompagner

en vélo,tu verras, c'est important". On a donc décidé de continuer jusqu'à la course.

Q : fallait quand même que tu retrouves un certain niveau ?

M.J. : eh bien, en fait je suis revenu bien assez vite avec comme premier test le marathon de Nantes. Tout s'est bien passé puisque j'ai fini 7è, mais surtout j'ai pu recourir 4O bornes aussitôt derrière. Le repos forcé m'avait donné des réserves. Ensuite j'ai continué les sorties longues, plus quelques courses dans le coin, mais sans trop forcer comme à Avranches sur 1O.

Q : pas trop angoissé par l'aventure quand même ?

M.J. : je cours depuis longtemps sur marathon, mais je savais que c'était autre chose, et le fait d'avoir à mes côtés Loïc qui a été international sur ces grandes distances était rassurant. Je me suis beaucoup fié à ses avis, dans la préparation comme dans la course.

Q : justement parlons-en, c'est comment ?

M.J. : c'est totalement différent de ce qui se passe, par exemple sur marathon. Rien n'est pareil : tu te lèves à  3h du matin pour démarrer à 5 en pleine nuit !. Et pas question d'être léger.

Faut se "lester", se caler, avoir le ventre bien plein : gâteau sportif et tout le toutim. Mais bon, tu vas pas vite, tu le sens moins, à une allure qui n'est même pas celle de l'entraînement des sorties longues avant marathon. Ca fait même drôle, mais faut s'y plier. Au 18è km,

Loïc a eu un problème de pédalier sur son vélo et j'ai couru un bon km seul…

                                                                     je réaccélairais inconsciemment ! Je l'ai payé ensuite.

Q : c'est pas trop monotone au bout du compte ?

M.J. : on s'occupe avec le copain à vélo. Il donne les temps de passage et tous les 5 km il y a le rituel du ravito. Un gobelet d'eau impératif, et puis on fait ses petites provisions. J'ai ainsi appris à grignoter en courant, tout un tas de petites bricoles, toutes ces petites manies de l'ami Loïc en course qui nous amusent tant à GDM, ses petites madeleines, ses petits bouts de cake, des figues, des cachets de sel, et qui montrent néanmoins toute leur utilité sur un aussi long effort. Quand je l'ai vu me préparer du Coca, j'ai failli m'étrangler : les bulles, tout ça, je me suis dit, en course, ça va jamais passer ! Mais ça contient un tas de sucres, et c'est un vrai coup de fouet.

Q : côté moral tu tenais bon ?

M.J. : j'avais pas de repères et c'est donc là que les conseils du cycliste accompagnateur sont précieux. On est passés au semi en 3 h 01 , et à mi-course en  3 h 35 ça allait bien. Comme au marathon il y a un "mur" au 60è, et c'est là que joue le mental, car à ce niveau de la course, pas question de s'arrêter ou même de lever le pied car il y encore un marathon à faire derrière. ! J'avais certes l'appréhension de la première fois, mais j'étais confiant car sûr de finir, mais sans trop savoir comment.

Q : alors ce fameux  60è ?

M.J. : comme beaucoup sans doute j'ai pris un peu le coup de bambou. Pas subitement, mais au 75è sur le ravito, j'ai dû arrêter 5 minutes, et on s'est consultés pour savoir comment terminer. Il fallait finir tranquillement, mais finir. J'étais pas à l'arrêt, mais des drôles de sensations nouvelles, des débuts de crampes, des douleurs inhabituelles. Heureusement LoIc connaît bien tout ça, et me donnait des conseils utiles : diminue la foulée, attaque plutôt comme ça. Bref ça te pousse plus loin hectomètre après hectomètre.

Q : la fin doit être dure ?

M.J. : au 95è j'ai fait une fringale, comme les coureurs cyclistes, une hypoglycémie, j'ai donc marché un peu, ce qui m'a fait perdre au bout du compte un bon quart d'heure, mais j'ai terminé dans un temps acceptable et une bonne place pour une première fois. Je suis très content et j'en referai un autre sûrement.

Q : un mot sur l'ambiance !

M.J. : c'est très sympa, très convivial. Pas de rivalité car c'est déjà un exploit en soi de terminer. Tout le monde s'aide, est content de te voir finir. A part peut-être le très haut niveau que Loïc a connu, pour intégrer une sélection, tu n'as pas l'obsession du temps, de la barre des minimas à franchir. C'est sur un autre niveau, un peu comme la personne qui n'a fait, et ne fera qu'un seul marathon dans sa vie. Tu es dans la gestion prudente, et au très long cours de ton organisme, pour finir avant tout car tu perds quand même 4 à 5 kg dans l'exercice. Tu cours dans un autre plan que ce qui fait notre quotidien sur 10, semi, et même marathon. Tu luttes moins avec les autres qu'avec toi même, et tout entre en ligne de compte, les jambes, et surtout on l'a dit tout à l'heure, la tête et surtout le mental.

Q : tu vas repartir sur 100 ?

M.J. : pas demain bien sûr, mais c'est l'avantage d'un club à 75 licenciés, nous sommes à St James un petit groupe de 3-4 coureurs qui n'ont plus rien à prouver, se connaissent bien et déjà confirmés, intéressés par la distance. Ils attendent de voir le retour de cette expérience pour peut-être se lancer. L'année prochaine les championnats de France ne seront guère plus loin, dans le Centre et on pourrait imaginer y voir le maillot de St-James le disputer par équipe. Il est vrai qu'on a, avec Loïc vraiment le mentor tout trouvé pour ce genre d'expérience.

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29 mars 2007

l'historique de G.D.M.

10_8_8Le 17 novembre 2007, l’association GDM fêtera son 10è anniversaire au cours d’une cérémonie qui mobilisera l’Espace le Conquérant de St-James…700 couverts ! Avec son président-fondateur, Pierrick Heurtault, revenons sur l’historique de cette association qui démarra avec 3 passionnés, pour atteindre 10 ans plus tard les 250 adhérents et devenir ainsi la première du canton.

C’est quand même une belle histoire, non ?

P.H. : c’est souvent comme ça, rien de vraiment prévu au départ, la rencontre de passionnés, et aussi je dirais, un “esprit” GDM qu’il fallait absolument maintenir et qui a présidé à tous les bonds successifs de l’association.

Au début, vous êtes…trois ?

Tout à fait, avec Christophe Duhamel, Jean Noël Lefranc on bricolait un peu chacun de notre côté en musculation dans nos caves, et puis on a rencontré Jean François Legros qui, comme kiné, avait aussi des nécessités de matériels en ce domaine. De conseils et d’échanges, et comme il avait un petit local contigu à son cabinet, il nous l’ a proposé. Faut dire que c’était hyper pratique : on pouvait ouvrir aux horaires de son cabinet dans la journée, son secrétariat prenait même les adhésions, et il apportait aussi une caution de sérieux, de pérennité. On a démarré comme ça, sur un petit noyau st-jamais d’une trentaine de membres qui sont d’ailleurs quasiment tous encore là, comme encadrants, ou membres du bureau.

Il y avait déjà une super ambiance ?

On faisait pas de compétition, mais déjà on a fait des coups intéressants de mobilisation interne sur le Telethon, et puis déjà du suivi de certains de nos membres qui, hors GDM vivaient des “aventures sportives” curieuses… 10_10_1

On a déjà vu des marathoniens néophytes se lancer sur le marathon du Mont dès les débuts de cette course…seulement préparés en allant pedibus, porter un cierge à la bonne vierge de Pontmain ?

Pas de noms surtout car nos bons copains depuis se préparent beaucoup mieux ! Mais c’est vrai que ça créait, en dehors de la salle proprement dit une ambiance, une camaraderie, des liens forts.

Pendant ce temps autour de l’an 2000-2002, vous vous développez régulièrement ?

Le concept de la remise en forme, de l’alimentation saine, des loisirs-nature étaient dans l’air du temps. Et vous constaterez d’ailleurs que toutes les salles associatives similaires autour de nous, se sont elles aussi développé de cette manière. On a commençé à un peu déborder du strict environnement st-jamais. On a vu arriver des gens de la Bretagne toute proche, du Coglais, du pays landellais qui touche à St-James, de Ducey aussi. Le cap des 70 licenciés a été atteint quand on a quitté la salle initiale début 2004. Elle était devenue trop petite, il y avait bien un projet d’agrandissement, mais il était difficile aussi d’imposer à jean-François et surtout à ses associés, plus de monde, et tout ce que cela comporte. Mais on sait ce qu’on lui doit, et toute cette fabuleuse ambiance car il nous faisait aussi profiter aussi de sa piscine deux fois par semaine, le mercredi soir et le dimanche matin au retour des coureurs.

Ce déménagement pouvait il mettre en péril l’association ?

On a pu le craindre un moment, car c’était une période-charnière, celle où on sentait que l’affaire gonflait car, la course à pied démarrait elle aussi. Heureusement, la communauté de communes nous a proposé le local actuel et pu constater qu’on savait se bouger car l’espace d’un week-end en janvier 2004 on a tout aménagé et déménagé avec 2 “ingénieurs” aux commandes, et 2 équipes de 30 manoeuvres derrière. Une année plus tard, selon le même principe on doublait encore cette surface !

Là, vous avez pris de l’élan ?

Tout est arrivé ensemble, la mairie nous a proposé la co-organisation des 10 kms et nous on a voulu aussi montrer qu’on jouait le jeu des animations locales. On s’est investis là dedans, mais aussi dans la fête du sport pour tous, le forum des associations, le trophée des champions, le tournoi de ping pong corpo, bref tout ce qui bougeait au plan sportif et associatif dans St-James.

course007La course à pied avait démarré quand ?

On l’a vu tout à l’heure, avec quelques isolés qui se sont lançés un peu à l’aventure, puis tout le monde s’est bien rendu compte qu’autour de la salle et dans le contexte de la remise en forme c’était un plus indispensable. Il n’y avait pas d’esprit de compétition au départ, c’était un rendez-vous du dimanche matin pour trottiner et qui s’est un peu étoffé et structuré quand le groupe s’est lancé les premiers défis.

C’est venu quand et comment ?

Au début de l’année 2002 le groupe d’une dizaine s’est agrégé autour de ceux qui avaient déjà fait, mais dans les conditions épiques décrites plus haut déjà 2 marathons du Mont. Rien ne leur faisait peur, alors vous parlez, quand il a été question de s’aligner sur un 10 kms ! En fait c’est en septembre, à la rentrée 2002 que le groupe s’est donné comme objectif les foulées du Roc à Louvigné. C’était pas loin, ca créait aussi une animation à la salle, les gens en parlaient, ça peut faire sourire maintenant avec le recul et qu’on fait plusieurs cars dans l’année, mais il y avait une mobilisation.Ceux qui allaient courir, et ceux qui allaient

faire l’effort d’aller encourager. Au total nous avons aligné 7-8 coureurs et malgré la météo défavorable, trouvé une super ambiance.On s’est retrouvés début 2003 en se disant qu’il fallait relancer autre chose dans le même genre et ce fut le premier semi-marathon Cancale St-Malo.

La fameuse photo des déguisés  ?

Là, tout le monde s’y est mis. Louvigné avait lancé, mais un peu entre joggers.Là, on allait à la pointure au-dessus, sur les 6 participants il y avait 4 néophytes sur la distance dont Laure Hézeau. Il fallait aller plus loin, prévoir des ravitailleurs sur le parcours, fabriquer les costumes de tahitiens de de vahinés (la maman de Flo), On s’était donné un objectif, pas plus de 2 h 15…

Il a été tenu !

Le groupe est parti ensemble et arrivé de la même façon en 2 h 03, avec un gros succès à l’arrivée sur le sillon devant le Casino, sous les applaudissements, interviewés par la direction de course, car sur ce semi, il y a assez peu de déguisements.

Vous avez récidivé plus tard !

Les années suivantes on a eu des corsaires, des lolitas, toujours Hervé et Mickaël nos marathoniens du départ, mais le grand départ ensuite de la course à pied est parti de là, au printemps 2003, il y a eu de plus en plus de gens, de tous niveaux à courir à la salle, pendant l’été, et dès septembre la mobilisation a commençé pour, cette fois faire un déplacement “de masse” en fin d’année à Louvigné où on était 33. Tout le monde a couru, même les grands débutants, des vétérans qui mettaient leur premier dossard…

2004 derrière, c’est l’année du déménagement et des premiers 10 kms de St James. 

Là, tout s’est accéléré, est tombé en même temps. On a aussi fait fabriquer nos premiers maillots orange, des coupe vent. On était aussi dans une phase de développement euphorique, la mobilisation était totale. Je l’ai dit plus haut on a tout déménagé en 48 heures, et pour les 10 kms c’était pareil, pour préparer les lots la veille on avait 30 personnes ! Il faut aussi comprendre que l’association qui avait passé une difficile période charnière comprenait qu’elle basculait vers autre chose.La nouvelle salle offrait des perspectives de développement qui se sont confirmées aussitôt puisqu’on est passés rapidement de 100 à 200 adhérents. De la même manière, pour faire connaître notre course, tout l’hiver des coureurs avaient été porter des prospectus partout sur Rennes, jusque dans l’ Orne. Chaque week-end il y avait des coureurs partout, et puis déjà certains qui se sont rendus compte qu’ils avaient des possiblités d’aller en compétition. On faisait déjà régulièrement des podiums, les coupes commençaient à arriver sur nos étagères, mais on ne pouvait pas même disputer un championnat départemental. Il fallait franchir le pas de l’entrée FFA. aliment_133

Il y a eu débat dans le club ?

Pas mal au départ, car il faut revenir aux principes fondateurs de GDM. A la salle par exemple, nous avons tout le matériel pour, mais nous n’avons jamais dérogé à ce principe : pas de compétition en haltérophilie, pas de body-building. Quand nous avions quelqu’un de fort et de motivé, on le dirigeait et on continue encore maintenant à faire de même, vers nos amis du club de la force athlétique d’Avranches qui sont d’ailleurs venus gratuitement en démonstration sur nos premières journées portes ouvertes dans cette période fin 2003. Donc on partait un peu de là, on était des joggers populaires, qui couraient avec un certif médical, ça se passait très bien comme ça, et on aurait pu, comme d’ailleurs plein d’associations voisines continuer ainsi des années. Mais bon, avec l’organisation de nos 10 kms il fallait aussi se rapprocher des instances, et puis on avait aussi des coureurs du cru de bon niveau, habitant ou travaillant à St-James qui étaient intéressés par nos installations, l’ambiance, mais qui avaient aussi besoin d’un cadre FFA pour continuer à faire de la compétition. On s’est donc jetés à l’eau à l’automne 2003. Le président départemental Jean Colette, de Coutances, maintenant président régional s’est même déplacé un soir de décembre. Il a même visité le stade local.Au départ, il nous a conseillés de partir doucement, pas même de créer un club, mais de s’affilier en section à un club voisin…

C’était la solution de la sagesse ?

Nos locaux étant mis à disposition par la Communauté de communes, nous étions partenaires de la municipalité st-jamaise cela aurait été difficilement acceptable par les élus locaux, et je crois aussi que nos athlètes avaient à coeur de porter les couleurs de la cité st-jamaise, on s’est donc assez unanimement décidés à faire les démarches. On a juste attendu septembre 2004, et les débuts de la saison sportive FFA, et ensuite nous avons rempli toujours scrupuleusement toutes nos obligations : comité des courses sur route, différentes assemblées départementales et régionales. Un de nos licenciés (J.Delépine) s’est attelé au diplôme d’entraîneur premier degré, même si nous étions déjà couverts par le deuxième degré de notre entraîneur Rémi Dubois et par celui récemment obtenu par Loïc Lebon quand il était sous son maillot d’international longues distances.

De fait, dans ce laps de temps, vous avez pas mal recruté, et on a pu vous accuser de quasiment décapiter un club breton voisin non ?

Vous l’avez vu dans notre cursus quasiment décrit mois par mois depuis 2002, il y a eu enchaînement de circonstances. Nous n’avions vraiment rien prévu, en un an et demi, d’un petit groupe de 10 joggers on était passés à 30 aux foulées du Roc 2003. Il fallait faire un choix, et c’est sûr que tous les St-Jamais qui couraient ailleurs parce qu’il n’y avait rien sur place allaient se précipiter. Mais nous, on se devait aussi d’avancer. Nous ne sommes en rien “prédateurs” et on ne va chercher personne. Nous ne sommes pas un club d’élites qui vise les gros classements FFA, les titres. S’il en vient, tant mieux, mais  on tient vraiment pour l’esprit, à conserver —et c’est aussi ce qui plaît à nos top coureurs—la grosse base de populaires ou de “joggers du dimanche” qui fait aussi notre originalité et un peu notre succès.

Votre originalité ?

Eh bien, le fait d’être un club d’athlétisme qui, au départ est un club de musculation…ce qui surprend toujours un peu parce que, a priori, il n’y a pas grand chose à voir entre soulever de la fonte, et piquer un sprint. Mais justement il existe une parfaite transition entre les deux activités. Les gens viennent pour perdre du poids, prendre du muscle, et comme on a deux gros tapis, commençent à trottiner. C’est bien le diable si au bout de trois mois on ne décèle pas quelques aptitudes à faire, au moins un 5 km populaire comme il y en a une dizaine par an autour. Il faut voir la joie des gens qui se préparent à deux ou trois, s’angoissent  pour savoir si oui ou non ils iront au bout quand enfin ils passent pour la première fois une ligne d’arrivée. Ca peut faire sourire des coureurs confirmés, mais c’est toujours et encore une victoire sur soi-même, une aventure vécue et à raconter avec les copains, et toute la petite famille venue applaudir “allez papa” ! Après, l’appétit venant en mangeant, l’entraînement sera plus continu, les objectifs plus forts : on a vu ainsi monter en 3-4 ans des grands débutants sur 5, sur 10, semi, et même marathon. C’est un autre effort, mais toujours le même esprit. 7_5_139

Depuis 2 ans vous faites ainsi un car sur un grand marathon 

C’est aussi bien la chance d’être passés FFA et d’avoir un vaste panel de coureurs désormais très confirmés. On peut, sur certaines courses disposer de meneurs d’allures, d’athlètes qui ont une experience énorme, qui ne visent plus forcément des temps-canon, mais qui aident les autres à se dépasser. On a fait deux fois Paris pour l’ampleur de l’événement, il faut imaginer un peloton de 30 000 coureurs, et on fait des cars dès qu’on a une trentaine de coureurs alignés : Morlaix, Bayeux, etc. Et il y a aussi toujours une vingtaine d’accompagnateurs, souvent ces “populaires” occasionnels dont on a parlé plus haut. Désormais ils sont un peu aussi dans le milieu, ils savent ce que courir veut dire, ils ont connu l’ambiance “de l’intérieur” si l’on peut dire.

Quelle est maintenant la part compétition, et loisirs ?

Nous avons 75 licenciés. Sur ce chiffre environ 25-30 s’entraînent très régulièrement deux à trois fois par semaine. Sur le plan purement sportif, c’est simple, nous avons aligné une douzaine de coureurs qui ont franchi les étapes successives départementaux de cross country (Carentan), régionaux (Valognes), interrégionaux (Plouay), et deux sont allés aux championnats de France. Sur route nous avons 10 coureurs susceptibles de franchir les temps qualificatifs au France sur une ou plusieurs des 3 distances 10-semi et marathon. Les populaires sont donc une cinquantaine, sur ce chiffre peut-être une vingtaine de suffisamment assidus pour s’aligner au moins 10 fois dans l’année. Certains, on l’a vu ne courent qu’a proximité : Louvigné, St-James, et Tout Rennes court qui reste une épreuve de masse appréciée notamment pour plonger les néophytes dans l’ambiance “grande course” en nombre (6000 coureurs au bas mot) et pour les animations. On y côtoie aussi des athlètes de haut niveau.

Votre association reste une des plus importantes du canton, comme se répartit son recrutement ?

A la salle sur 200 adhérents, 50 % sont de St-James ou du canton, le reste vient de Pontorson, Ducey, un peu du Sud du canton de St-Hilaire, mais beaucoup d’Antrain, du Coglais, de Louvigné tous secteurs qui vivent beaucoup et travaillent sur St James. Les deux tiers des adhérents restent assez assidus et passent la barre des deux ans de présence, régulièrement pour un tiers nous perdons pas mal de monde car la remise en forme demande de l’assiduité de présence à la salle et une habitude d’utilisation du matériel, période d’accoutumance qui peut un peu rebuter si on n’est guère patient. Mais cette “évaporation” d’adhérents est systématiquement compensée chaque année par autant sinon plus d’arrivants.

Craignez vous une baisse d’intensité de la mouvance “remise en forme” ? emot110

Par la force des choses, les pôles d’intérêt de la population changent. Maintenant nous avons 10 ans de recul, et les investissements lourds sont passés, tout comme sans doute les grands caps sensibles comme le déménagement ou le lancement de la course à pied. Le grand chantier actuel c’est les jeunes en course à pied, avec déjà une douzaine de jeunes qui se retrouvent le vendredi soir. Mais la grande satisfaction de GDM c’est la responsabilisation des encadrants. Ils sont une trentaine, jamais une anicroche, la porte fermée, des dégâts. Au départ à 5-6, on se connaissait tous, ça allait de soi, à une trentaine c’était pas évident. ça montre qu’on peut faire confiance aux gens, et ça c’est une vraie victoire !

16 avril 2006

les 10 km de St-James en images

16 avril 2006

résultats 10 km St James 2006

11 avril 2006

GDM au marathon de Paris (4)

11 avril 2006

GDM ua marathon de Paris (3)

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